Rencontre exclusive avec Maurix Baru : l’âme de l’Afro-opera en tournée canadienne

Photo courtoisie: Maurix Baru

Photo courtoisie: Maurix Baru

Entretien réalisé par Pascal Kayishema, pour Afrique Vous Parle

Il est l’un des artistes les plus singuliers de la scène musicale afro contemporaine. Maurix Baru, de son vrai nom Jean Paul Maurice Mbarushimana, est chanteur, pianiste, compositeur et producteur. À l’occasion de sa tournée estivale au Canada, nous l’avons rencontré pour une entrevue exclusive où il revient sur son parcours, ses inspirations et ses projets.


Maurix, bonjour et bienvenue! Pour ceux qui te découvrent aujourd’hui, qui est Maurix Baru ?

Merci ! Je suis un artiste originaire du Rwanda, bercé par la musique depuis l’enfance. J’ai plus de 14 ans d’expérience en tant que chanteur, pianiste, compositeur et producteur. J’ai évolué dans plusieurs styles, mais je suis particulièrement connu pour avoir créé l’Afro-opera, une fusion entre les musiques africaines et l’opéra classique. J’ai eu la chance de collaborer avec des artistes renommés comme Cécile Kayirebwa, The Ben, Tom Close, ou encore de produire pour l’UNICEF-Rwanda. Aujourd’hui, installé à Montréal, je cherche à faire découvrir l’Afro-opera à un public international.

Artiste Maurix Baru sur scène – Photo courtoisie

Tu es actuellement en tournée au Québec, à Ottawa et dans d’autres villes du Canada. Qu’est-ce qui t’a inspiré à entreprendre cette aventure musicale à travers le pays?

Lorsque je suis arrivé au Canada, mes premières interactions ont été très spontanées. À chaque visite chez des amis ou des membres de la communauté, on me demandait de jouer. Je sortais ma guitare ou mon piano, et les chansons que j’interprétais ravivaient de profonds souvenirs chez mes auditeurs. De là est née une idée : offrir de véritables concerts qui reconnectent émotionnellement les gens à leur culture et à leur jeunesse. Avec le soutien de musiciens talentueux rencontrés à Montréal, j’ai lancé ma tournée par un premier spectacle à la Saint-Valentin 2025. Depuis, j’ai joué dans plusieurs villes et je me prépare pour un grand concert de clôture le 1er août prochain à Montréal.


Tu es le créateur de l’Afro-opera, un genre unique. Peux-tu nous raconter comment est née cette idée, et ce que ce style représente pour toi?

L’Afro-opera est le fruit de mon parcours. J’ai été influencé par l’opéra classique autant que par les musiques africaines. En combinant ces mondes, j’ai voulu créer un espace sonore qui mélange profondeur, émotion et identité culturelle. Des morceaux comme Ngabira, Igitenge ou Isi irabakeneye incarnent cette fusion. Pour moi, l’Afro-opera, c’est une invitation à repenser la musique, à raconter des histoires africaines avec une voix universelle, et à provoquer la réflexion sur l’avenir de notre patrimoine artistique.

Photo courtoisie: Maurix Baru
Artiste Maurix Baru jouant le piano – Photo courtoisie

Tu viens d’un riche parcours musical. Comment tes expériences passées ont-elles nourri ton identité musicale aujourd’hui?

Tout commence au Rwanda, dans une famille qui vivait la musique au quotidien. J’ai appris le piano dès l’âge de 12 ans, étudié le solfège et la musique classique au petit séminaire, puis dirigé un orchestre à l’université. Ces fondations m’ont permis de devenir un artiste complet, capable de composer, arranger, produire et interpréter mes propres œuvres. J’ai aussi dirigé Maurix Music Studio, un espace qui a vu émerger de nombreux talents rwandais. Tout cela a forgé ma capacité à naviguer entre les genres et à construire des projets solides comme Igitenge ou Bayi Bayi Ingoma.


Maintenant installé à Montréal, comment trouves-tu l’accueil du public canadien? Est-ce que cette diversité culturelle influence ton travail?

Absolument. Le public canadien est curieux, chaleureux et ouvert à de nouvelles sonorités. J’ai donné mon premier concert seulement dix mois après mon arrivée, ce qui montre combien l’accueil a été encourageant. Mon passage au Club Balattou, mythique salle montréalaise, a été marquant : ils m’ont réinvité deux mois après ma première prestation ! La diversité de la scène musicale ici me pousse à me réinventer, à travailler avec rigueur, et à apprendre auprès de musiciens aux parcours variés.


Quels sont tes projets à venir? Peut-on s’attendre à un nouvel album ou des collaborations prochaines?

Le point culminant de ma tournée sera le concert du 1er août 2025 à Montréal, dans le cadre des Concerts Karahanyuze – Édition estivale 2025, avec la compagnie DoReDo Holding. Ensuite, je me consacrerai à l’écriture et à la production de nouveaux morceaux. Je réfléchis aussi à lancer mon premier album canadien en 2026. Et bien sûr, je suis ouvert aux collaborations avec des musiciens d’ici ou d’ailleurs et à une participation à différents festivals.


Un dernier mot pour les lecteurs et tes fans?

Je vous invite à venir découvrir l’Afro-opera, une musique qui raconte nos histoires en alliant puissance vocale, rythmes africains et émotions universelles. Merci pour l’accueil incroyable que vous m’avez réservé au Canada. Ce n’est que le début d’une belle aventure !


À surveiller : Maurix Baru en concert à Montréal, le 1er août 2025.

Pour suivre son actualité : @MaurixBaru sur les réseaux sociaux

Écoutez ses titres phares : Igitenge






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